Le blog de Françoise et Claude 2016: 2016 09 15 BARCELOS

A Esposende, nous prenons un bus qui nous amène à Barcelos, une petite ville dans la région de Braga, qui a été le siège du premier comté du Portugal. Nous avions déjà traversé en camping-car cette ville, et il nous avait été impossible de trouver un endroit qui nous satisfaisait pour stationner ; aujourd’hui, c’est jeudi et jour de marché à Barcelos ; inenvisageable donc de nous y rendre en camping car, d’où la solution de s’y rendre en bus.

Pourquoi faire autant de kms pour aller à Barcelos faire le marché ? Parce que ce marché a la réputation d’être le plus grand et le plus important du Portugal ; il fallait bien voir si cette réputation était justifiée. Il attire toujours une grande foule qui lui donne une grande animation. On y trouve vraiment de tout : vêtements, linge, outils, vaisselle, poteries, souvenirs, fruits, légumes, animaux, pour tous les goûts, plus ou moins de qualité, voire beaucoup de contrefaçons dit-on.

Barcelos est un important marché agricole et un centre réputé de fabrique de poteries, de santons, de jougs sculptés et ... de coqs décoratifs que l’on retrouve à foison sur les étals du marché.

Le coq de Barcelos est l'un des emblèmes les plus connus du Portugal.

Dans tout le pays, vous le trouverez bien vaillant sur le linge : serviettes, nappes, sur les azulejos, sur les poteries, sur les drapeaux ou fanions, etc.

On le trouve bien campé aussi à l’entrée de la ville pour accueillir le touriste, ainsi que sur le marché, en figurines de céramique, de toutes tailles, aux riches décorations, illustrant la légende de ce volatile devenu symbole de la ville, puis emblème du pays : symbole de foi, de justice et de bonne chance.

L’histoire a connu avec le temps beaucoup de versions, mais la plus rapportée est celle-ci :

Pendant un dîner chez un riche propriétaire de Barcelos, de l'argenterie fut volée et un des invités en fut accusé ; il fut jugé coupable par la cour et condamné à mort. En dépit des preuves accablantes contre lui, il clama son innocence. Le juge donna à l'accusé une dernière chance de se justifier. Ce dernier, voyant un coq dans un panier près de lui, dit : « Si je suis innocent, le coq chantera ! ». Le coq chanta et le prisonnier fut libéré.

Nous aurons une belle pluie tout le matin, douchés plusieurs fois par les trombes d’eau se déversant des toiles et auvents remplis d’eau ; nous repartirons dans la soirée avec le sentiment de n’avoir pas vu grand intérêt finalement dans ce marché et la ville ne nous aura pas laissé un souvenir impérissable.