mercredi 22 juin 2016

2016 06 22 LA GRANJA DE SAN ILDEFONSO



Le palais de la Granja, au pied de la Sierra de Guadarrama, devait ressembler, en modèle réduit, pour le roi Philippe V qui l’a fait construire en 1731, au château de Versailles de son grand-père Louis XIV ; outre l’architecture extérieure, on y retrouve de grands jardins dessinés à la française, de nombreuses pièces d’eau ornées de statues, des jets d’eau dont celui de la Renommée (la Fama) qui monte à 40 m ! A l’intérieur, d’innombrables pièces décorées au goût de l’époque ; dorures, lambris, moulures, fresques, lustres immenses et de poids, assez beaux cependant ; bref, un condensé de Versailles.


Philippe V, le créateur, venait volontiers s’y reposer, retrouvant sans doute les petits bonheurs de son enfance passée à Versailles ; ses successeurs ont maintenu la tradition, en faisant de cet immense palais leur résidence d’été.

Mais, ce qui nous a le plus intéressé, c'est une aile du palais entièrement consacrée à une extraordinaire exposition de tapisseries flamandes des XV° au XVII°; non seulement ces tapisseries sont bien conservées et sont de véritables chefs d'oeuvre, mais il se trouve que quelques mois auparavant, nous avions lu les six tomes d'un roman historique de Jocelyne Godard: "les ateliers de Dame Alix", qui relatait la vie, les moeurs, les coutumes, les techniques afférentes au métier de tisserands et lisseurs; elle évoquait dans son roman à la fois les tapisseries que nous avions là sous nos yeux, mais aussi les commanditaires et marchands impliqués dans ce commerce florissant à l'époque, ainsi que tous les grands artistes du moment, flamands, italiens, français. Notre surprise a été grande de voir devant nous sur ces immenses tapisseries se concrétiser toute cette vie et cette activité artistique, artisanale, commerciale et culturelle si largement et si bien décrite dans ce très beau roman qui nous avait si fortement captivés.
Malheureusement, une fois encore, impossible de vous faire partager ces moments d'émotion et de beauté: photos interdites, hélas !





























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